Les espèces de la rivière des Mille-Îles que nous protégeons

Voici quelques-unes des espèces les plus communes de rivière des Mille-Îles :

  • Grand brochet : Avec ses quelques 700 dents, on le surnomme le « requin d’eau douce ».
  • Castor : Véritable ingénieur, il construit des barrages pour faire augmenter le niveau de l’eau, ce qui facilite le transport de sa nourriture et lui permet d’accéder à sa hutte toute l’année.
  • Crapet soleil : Souvent pêché, il se fait remarquer à ses vives couleurs.
  • Nymphée odorante : Ces délicates fleurs blanches ou rosées dégagent un doux parfum, en plus d’embellir le paysage.
  • Grenouille léopard : Elle doit son nom à ses taches foncées, qui rappellent celles d’un léopard.
  • Couleuvre rayée : De couleurs variées, les individus peuvent avoir des rayures jaunes, oranges, rouges, verdâtres ou bleutés et même présenter un motif en damier. Comme toutes les couleuvres du Québec, elle est inoffensive.
  • Balbuzard pêcheur : Ce puissant rapace plonge habilement du haut des airs et disparait momentanément sous l’eau pour ensuite resurgir avec sa proie, ce qui lui vaut le surnom « d’aigle pêcheur ».
  • Tortue peinte : La plus fréquemment observée sur le territoire, surtout les jours ensoleillés alors qu’elle se chauffe au soleil sur des roches ou des troncs d’arbres qui émergent de l’eau.
  • Grand héron : Véritable emblème du Parc de la Rivière-des-Mille-Îles, il est presque assuré de voir ce grand échassier lors d’une sortie sur la rivière.
  • Hirondelle bicolore : Habile voltigeuse, elle se nourrit d’insectes attrapés au vol et apprécie les nichoirs mis à sa disposition. En installant un nichoir pour accueillir un couple, vous aurez votre chasse-insecte naturel!
  • Canard branchu : Il niche dans les cavités d’arbres creux ou dans des nichoirs en bois installés aux arbres par Éco-Nature.
  • Rat musqué : En plongée, ce rongeur réduit son rythme cardiaque et relâche ses muscles, ce qui lui permet de rester sous l’eau pendant plus de 15 min.
  • Renouée écarlate : En fleur, cette plante de rivage colore les rives d’un rose bonbon éclatant. Les herbiers qu’elle forme servent de cachette et de garde-manger à une foule d’espèces fauniques.
  • Libellule : Malgré leur apparence délicate, certaines espèces peuvent atteindre une vitesse de 70 km/h en vol et parcourir des milliers de kilomètres lors de migrations.
  • Doré jaune : Ce poisson à la chair délicieuse est une prise de choix pour les pêcheurs de la rivière des Mille Îles. 
  • Ouaouaron : La plus grosse grenouille d’Amérique du Nord possède un cri tellement puissant, qu’un chœur de plusieurs individus résonne à plus d’un demi-kilomètre de distance.
  • Bihoreau gris : Pour éviter la compétition avec le grand héron qui s’alimente dans le même habitat, le bihoreau gris chasse la nuit lorsque le grand héron dort.
  • Grande chauve-souris brune : La plus commune des huit espèces de chauves-souris observées sur le territoire. Elle a su s’adapter à la vie en ville et nous débarrasse d’insectes nuisibles.
  • Érable argenté : L’érable argenté est l’arbre vedette des marécages. Il tolère bien les inondations périodiques et parvient à « respirer » lorsque ses racines sont dans l’eau, conditions dans lesquelles peu d’arbres parviennent à survivre.
  • Necture tacheté : Cette salamandre est souvent capturée accidentellement à la pêche sur glace, il faut la remettre à l’eau.

 

À ce jour, la rivière des Mille-Îles abrite 86 espèces désignées à statut au Québec et au Canada.

Voici les principales espèces ciblées par nos projets

  • Bourdon à tache rousse
  • Carmantine d’Amérique
  • Chauve-souris nordique
  • Chevalier cuivré
  • Chevalier de rivière
  • Couleuvre tachetée
  • Dard de sable
  • Fouille-roche gris
  • Martinet ramoneur
  • Mené d’herbe
  • Monarque
  • Engoulevent d’Amérique
  • Faucon pèlerin
  • Tortue géographique
  • Moucherolle à côtés olive
  • Paruline du Canada
  • Petit blongios
  • Petit-chauve-souris brune
  • Pipistrelle de l’Est
  • Tortue serpentine
  • Hirondelle rustique

Nos interventions

  • Réhabilitation de tortues blessées : Un partenariat a été développé avec des vétérinaires : les tortues blessées sont soignées et réhabilitées avant d’être remises en liberté.
  • Protection et suivi de nids de tortues : Des grillages pour protéger les nids des prédateurs sont installés sur les nids de tortues. Sans protection, 99 % des nids sont détruits. Le succès de la nidification est évalué annuellement par un décompte des coquilles vides après que les jeunes aient quitté le nid. Dans un site de ponte artificiel aménagé et protégé par Éco-Nature, on observe un excellent succès d’éclosion pouvant atteindre 78% annuellement.
  • Éducation et sensibilisation : Une foule d’activités de communication (kiosque, conférence, formation) sont réalisées afin de sensibiliser la population aux multiples enjeux de conservation et aux différentes menaces affectant les espèces en péril de la rivière. Ces activités permettent de rejoindre plus de 10 000 personnes annuellement.
  • Inventaire acoustique de chauve-souris : Des inventaires de chauves-souris sont réalisés à l’aide d’appareils de détection d’ultrasons. Cela permet de confirmer la présence de chauve-souris dans de nouveaux sites et d’identifier les espèces présentes. Une chauve-souris consomme l’équivalent de trois fois son poids en insectes par jour.
  • Création d’habitats fauniques : Des aménagements fauniques sont créés le long de la rivière des Mille Îles pour pallier le manque d’habitat naturels (site de ponte pour les tortues, structures d’exposition au soleil pour les tortues, dortoir à chauves-souris, nichoirs à canards branchus, nichoirs à hirondelles).
  • Repérage et suivi de sites de repos et de nidification du martinet ramoneur Plus d’une trentaine de cheminées pouvant être utilisées comme nichoir et dortoir par les martinets ramoneurs sont suivies annuellement. À ce jour, il ne resterait guère plus que quelques milliers de couples nicheurs au Québec. On estime cependant que l’habitat disponible ne peut convenir qu’à 450 couples nicheurs.
  • Création de jardins pour les pollinisateurs : Des aménagements de fleurs indigènes bénéfiques pour les pollinisateurs sont créés afin d’offrir des habitats pour le monarque, les papillons, les abeilles, les colibris et le bourdon à tache rousse. Au Québec, près de 40% des aliments trouvés dans nos assiettes proviennent du travail des pollinisateurs.
  • Surveillance des habitats floristiques : Chaque année l’état des colonies de la carmantine d’Amérique et de la lézardelle penchée est suivie attentivement et les menaces qui compromettent leur survie sont identifiées et atténuées. La rivière des Mille Îles abrite près de 99% de la population canadienne de la carmantine d’Amérique ainsi que la plus grande colonie de lézardelle penchée de la province.
  • Contrôle d’espèces exotiques envahissantes : Des travaux de contrôle d’espèces exotiques envahissantes, tels le roseau commun et la renouée du Japon dans les milieux naturels sont réalisés afin de protéger la biodiversité et de restaurer la valeur écologique de ces habitats dégradés. Au Canada, les coûts liés aux dommages et à la lutte contre les espèces exotiques envahissantes dépassent 7,5 milliards de dollars annuellement.
  • Pêche scientifique : Des pêches expérimentales sont réalisées conjointement avec le ministère responsable de la faune afin de confirmer la présence et le maintien d’espèce en péril dans certains secteurs de la rivière. Parmi les espèces de poissons d’eau douce présentes au Québec, 59% sont susceptibles d’être observées à la rivière des Mille Îles.
  • Inventaire d’oiseaux en péril : Avec l’aide d’ornithologues bénévoles, des inventaires permettent de confirmer la présence d’espèce d’oiseaux rares et en péril sur le territoire de la rivière des Mille Îles. Parmi les espèces d’oiseaux du Québec, 77% sont susceptibles d’être observées à la rivière des Mille Îles.
  • Restauration de bandes riveraines : Avec l’aide de bénévoles, plusieurs projets sont réalisés afin de restaurer des bandes riveraines fonctionnelles et des habitats dégradés. Ces projets comportent de la plantation de végétaux indigènes appropriés, la stabilisation de rive par des techniques novatrices de génie végétal et la création d’habitats fauniques multifonctionnels. Au Québec, 182 espèces végétales en péril sont associées à l’habitat riverain. Au PRMI, plus de la moitié des espèces fauniques et floristiques sont associées à l’habitat riverain.
  • Corvée de nettoyage : Chaque année, les déchets qui s’accumulent sur les îles et les rives de la rivière sont retirés avec l’aide de bénévoles. Près de 10km de rivages sont ainsi nettoyés annuellement lors des corvées de nettoyage organisées et coordonnées par Éco-Nature.
  • Suivi de la qualité de l’eau : La qualité de l’eau de la rivière des Mille Îles est suivie de façon régulière pendant la saison estivale. Des échantillons d’eau sont prélevés dans une cinquantaine de stations et différents paramètres physico-chimiques sont suivis. Grâce aux initiatives d’Éco-Nature et celles mises en place par les municipalités riveraines la qualité de l’eau s’améliore. La rivière des Mille îles est la source d’approvisionnement en eau potable de 400 000 personnes.
  • RÉSO d’observation de tortues : Près de 300 membres partagent annuellement leurs observations de tortues. Grâce à ces mentions citoyennes, les populations de tortues sont suivies, des habitats d’intérêt et des nids sont protégés et des tortues blessées sont soignées.

Crédits photo : Larry Lafleur, Michel Graziano, Anaïs Boutin, Francis Allaire et Élodie Hamel